La journée n'était décidément pas très enjouée, ce soir les gens étaient moins épanouis. Oui, car pour Angeal, ce n'était pas de l'excentricité ou une vulgaire façon de se rincer l'œil, c'était aussi s'épanouir que d'aller vers les gens et partager un moment à leurs cotés. Mais au moment où elle avait abandonnée tout espoir d'avoir de la compagnie ce soir, elle sentit un regard couler sur elle comme si on venait de lâcher un mouchoir de soie qui épouserait ses courbes parfaites tout en douceur. Elle tourna à peine le regard, pour ne pas insister et se retrouver ridicule si elle avait rêver. Elle chercha un instant et... non elle n'avait pas rêvé. Quelqu'un la regardait différemment que "La danseuse qui fait son show ce soir".
Il avait de l'allure, c'était un homme mûr, mais il était très charmant, ça rajoutait même à son charme je dirai. Et puis ce n'est pas comme si cela dérangeait notre Ange du Folie's.

"Tout espoir de compagnie n'est pas être pas perdu...Tu es si désespéré que ça? Je suis pas désespéré, je n'aime pas être seule c'est tout... Vaut mieux être seuls que mal accompagnés. Il a pas l'air d'une mauvaise compagnie...au contraire..."

Elle s'arrêta de danser, car elle avait finis son show. Et l'homme se leva pour finir par s'avancer vers elle. Il avait l'air confiant, charismatique et agréable, espérons qu'elle ne se trompait pas sur son jugement. Au moins lui il évitait le sourire de tout ces hommes qui pensent que les yeux sont placés entre le cou et le ventre. Elle se tourna face à lui et il la toucha. Il n'avait apparemment pas peur du contact physique mais cela la surprit, elle ne s'y attendait pas et elle n'avait pas pour habitude de se laisser toucher, non pas parce qu'elle n'aimait pas ça, mais à cause de sa froideur cadavérique. Ça avait tendance à...refroidir le partenaire si je puis dire.
Il était doux, tellement doux. Ça lui manquait de la douceur par ici. Il déposa un baise main et elle lui accorda un merveilleux sourire qui fit apparaitre une petite fossette sur le coté droit, évitant soigneusement de montrer ses doubles canines aiguisées comme des couteaux.

« Bonsoir, bel ange, je tenais à vous dire que vous êtes magnifique. »

Tiens donc, il n'avait pas poser la fameuse question qui fâche. 'Pourquoi si froide?' Et ça ne l'avait pas plus surprit que ça... et même si Angeal se refusait de lire dans ses pensées, elle ne pu s'empêcher d'arracher quelques vérités à son esprit. Il savait, il connaissait. Elle eu comme un soupir de soulagement à l'intérieur d'elle même, il savait, et il ne fuyait pas.
Elle nota un accent...

- Bonsoir, mystérieux inconnu aux manières plaisantes.

Sa voix était douce, charmeuse et apaisante. Rien de criard, de trop aigu, ou de tout choux tout mignon bonbon rose qu'on a envie de taper contre un mûr pour voir si c'est aussi comme ça à l'intérieur. Non, elle, c'était Angeal. Elle arrangea ses cheveux, passant ses doigts fins entre les mèches cristallines. On aurait dis une œuvre d'art antique, parfaitement proportionnée, pas trop maigre, des formes agréables, un visage fin et bien dessiné. Peut être était-ce Vénus elle-même.

- Que me vaut le plaisir de tant de tendresse et de galanterie? Surtout pour une simple danseuse...

C'était vite dit ça. Mais même si elle était chouchouté, elle le pensait. Pour Angeal, elle n'était qu'une fille parmi tant d'autre, et pour elle chacun avait le potentiel de mille Hommes s'il s'en donnait la peine. Elle posa sa main glacée sur la sienne quand il alla pour la retirer. Il l'avait touché, et Angeal était quelqu'un de très contact, bien qu'elle possédât un coté petit écureuil sauvage. Elle ne voulait pas quitter son contact tout de suite, pour une fois, la tendresse lui manquait énormément...

Il était charmant, il agissait comme les autres, du moins c'est ce qu'elle croyait au début. Plus ce début de conversation avançait, plus elle se rendait compte que sous les air charmeurs de l'homme qui pourraient passer pour de la drague galante, il ne désirait apparemment pas avoir avec elle quelques choses inavouables.
Il était doux, si doux et si chaud, et il lui semblait que dans son cœur coulait une extrême langueur et une mélancolie que les rivages de ce monde ont rarement abordés.
Ça lui était d'un plaisir délectable. La belle avait toujours adoré les airs las et emplis de nostalgies des hommes et des femmes sur lesquels ce visage allait à ravir. C'était une volupté personnel mais également dû à sa condition. En effet la transformation en enfant des ténèbres vous donne naturellement un gout pour la douce noirceur d'un cœur et le fatalisme d'une âme en peine.

Elle lui adressa un joli sourire polis, sans jamais montrer de trop les crocs cruels qui la trahiraient.

- Je vous suis avec plaisir, comment résister à un homme à la conduite aussi charmantes.

Il était près d'elle, peut être trop près. Elle sentait son souffle chaud caresser sa peau, son souffle plein de vie. Elle percevait son cœur battre doucement avec ce qui lui semblait être une fatigue pour certaines parties d'une vie qui lui était inconnue. Et ce liquide vital qu'elle devinait couler doucement dans ces veines, pareil à l'ambroisie dont raffolaient les Dieux. C'en était insupportablement savoureux. Ses pupilles se dilataient légèrement à cause de ses sens immortels qui s'échauffaient, mais elle reprit bien vite le contrôle d'elle même. Un vampire avec un peu moins de volonté lui aurait certainement déjà sauté à la gorge, mais Angeal ne supportait déjà pas de boire du sang, alors vouloir le dévorer lui était insupportable.

Elle tourna son doux visage vers lui.
- Diana Diams ici. Mais vous pouvez m'appeler Angeal. (Prononcé : Handgil)

Elle baissa les yeux, elle ne supportait pas de soutenir un regard, bien dommage me direz vous avec des yeux si magnifiques. Bien plus qu'un prédateur Angeal était d'abord un bête craintive qui n'attaque que pour se défendre.
Elle prit doucement le bras de l'élégant personnage, et lui montra un petit carré plus intime où se trouvait des sofa de libre. Elle se doutait fortement qu'il savait pour sa condition, et pourtant il restait si proche, mais elle se refusait absolument de lire dans ses pensées, elle trouvait ça mal-saint. Il n'avait donc pas peur d'un monstre comme elle?